Je viens d’en bas’ : Michel Barnier se présente comme le nouveau rayon de soleil de la France

Imaginez un Inspecteur Gadget déguisé en Henri IV tentant de réanimer la monarchie — c’est un peu comme ça que Michel Barnier semble aborder ses premières semaines à la tête du gouvernement. Tout juste hissé sur son trône ministériel, Barnier s’empresse de prêcher l’auguste promesse d’un avenir radieux pour les Français. Et, comme un refrain bien rodé, il martèle fièrement sa ligne de pedigree prolétaire en proclamant: «Moi, je viens d’en bas. Oui, oui, d’en BAS !»

Ah, l’ironie est aussi visqueuse que le pétrole, surtout lorsque notre héros éphémère s’aventure à ‘écouter tout le monde’. Dans une ode touchante aux humbles péons de la République, Barnier fait jaillir la formule magique: « Ces gens-là ont des idées. » Méprisée par les uns et applaudie par d’autres, cette incantation aurait valablement pu être extraite d’un discours de Miss France tant elle est chargée de lieux communs sécurisants. Le grand homme, tenant fermement le billet pour leur parade de la dignité perdue, affirme: « Il va falloir que les choses bougent ! » Ah, la révolution aux couteaux en plastique !

Pendant la passation qui ressemblait davantage à un briefing de super-héros en désintox, le nouveau patriarche des Matins Calmes tentait alors de fédérer, promettant de respecter les solutions de la plèbe comme un papa poule câline la couveuse. À la vérité, seesawing entre le magnifique et le ridicule, Barnier, vêtu de son armure de bravoure bureaucratique, propose alors ce délice de la rhétorique surréalisme : « le calme des vieilles troupes ». Oui, mesdames et messieurs, pour « que la France marche », il nous faut nous retrousser les manches et marcher côte à côte – down une route sinueuse magnifiée par Desperate Housewives du parti politique.

Dans les pages vénérables de La Tribune du Dimanche, on nous dessine un Barnier sensationnellement versatile. Sans doute, une mutation caméléonesque bien orchestrée à l’heure où il confesse de ne pas planifier « une politique de droite » exclusive. Distillant une fluidité verbale avec l’agilité d’un chat avec un plan B et C, il promet « des compromis dynamiques ». Ah, toujours ce mot magique purgé de sa substantifique humanité: compromis.

Cependant, que s’y trompit point, chers patriotes, une averse de diatribes tombe dru et dru sur notre Michel national. Warriors du Rassemblement National à l’aboi, et gaétiques protestantes grondent, baptisant ‘coup de force’ ses prémices. Si le tintamarre des critiques assourdissantes sont une berceuse prenatale politique, soyons sûrs: il pourrait nourrir des insomniaques pendant des siècles.

En guise de conclusion imaginaire, Barnier, tel une icône divinisée de bandes dessinées, n’a plus qu’à nous montrer la lumière cachée sous ce couvre-feu médiatique. Alors que beaucoup espéraient un messiah politique, préférons penser à ça tel un reality show français – mal ficelé mais terriblement addictif. Au moins, grâce à cela, nous serons plus vigilants, avides du prochain épisode haletant dont la politique a le secret.

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