Délire “wokiste” et égalitariste. Si vous lisez à vos enfants, vous « désavantagez injustement » les autres !

Ah, égalitarisme, ce doux poison que certains nous injectent à petites doses, emballé de phrases mielleuses et d’intentions supposément louables. Certes, nous ne naissons pas égaux, pas plus que les quartiers ne sont tapissés d’or. La nature même se charge de distribuer à chacun son lot d’inégalités, loin, très loin de toute prétendue équité.

Mais voilà qu’aujourd’hui, un nouveau danger guette notre paisible quotidien : la lecture du soir pour nos chérubins. Car oui, lecteur averti, oses-tu lire une histoire à ton enfant avant le coucher ? Fatal error! Tu ne te contentes pas de renforcer vos liens; non, tu commets le crime inexpiable de « désavantager injustement » les autres enfants. Abominable, non ? Telle est l’étrange évangile prêchée du haut de ses chaires académiques par le professeur Adam Swift de l’Université de Warwick.

L’illuminé professeur, lors d’une interview fleuve à ABC Radio, nous éclaire : « Les activités de lecture d’histoires avant le coucher… favorisent et produisent effectivement… les biens relationnels familiaux [désirés] », croyez-le ou non. Bien entendu, il est apparemment désireux d’éviter l’interdiction totale de ces soirées câlines et littéraires, proposant néanmoins que les parents rongés par la culpabilité chérubine, réfléchissent parfois à cet acte inique :

« Je ne pense pas que les parents qui lisent des histoires à leurs enfants avant de dormir devraient constamment se sentir coupables, mais peut-être un peu de temps en temps. »

Allons bon, on voit bien où il veut en venir : interdire câlins, contes et pourquoi pas rires et joies tant qu’on y est! Mettons tout sur un pied d’égalité: l’égalité dans la morosité.

On retrouve d’ailleurs cette sublime logique fino-allumée lorsqu’il s’agit d’annuler les fêtes paternelles ou maternelles dans certains établissements scolaires, histoire de ne pas froisser ceux qui n’ont pas de père ou de mère. Une autre mélodie jouée à l’unisson du grand concert du nivellement par le bas, où l’on en oublie la simplicité des relations humaines sacrifiées sur l’autel du politiquement correct.

Oui, ami lecteur, le véritable progrès et la solidarité, celle qui permet de donner une chance, même imparfaite, à chacun, se battent aujourd’hui contre ces aberrations. L’éducation gratuite, l’égalité des chances, voilà ce qu’il nous faut promouvoir, et non une plaidoirie pour l’uniformité des diminutions.

Il est grand temps de résister à cette fade soupe égalitaire. Câlinez vos enfants sans honte, lisez-leur des contes qui font voler leur imagination, bannissez les tablettes et les écrans, car c’est ainsi qu’ils apprendront à vivre, à rêver, et à préserver leur innocence flamboyante.

En conclusion, il est essentiel de ne pas céder à cette nouvelle forme d’autoritarisme doucereux masqué derrière l’étendard de l’égalitarisme. Après tout, n’était-ce pas Jean-Paul Sartre qui nous avertissait que « l’enfer c’est les autres »?

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