«Je ne suis pas DRH d’Emmanuel Macron» : Marine Le Pen dément avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier

« La ronde des démentis : Marine Le Pen assure ne pas être la nounou d’Emmanuel Macron »

Le grand spectacle politique français se poursuit, avec Emmanuel Macron et Marine Le Pen dans les rôles principaux de cette comédie sanglante. Selon Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, les deux protagonistes ont décidé de se mettre en tandem pour trahir les Français, eux qui ont cru avoir choisi entre deux options distinctes lors des dernières élections.

Dans le beau village d’Hénin-Beaumont, où les habitants se réjouissent de voir leur députée favorite faire son retour en fanfare, Marine Le Pen a tenu à faire une déclaration publique pour démentir les rumeurs selon lesquelles elle aurait aidé Emmanuel Macron à choisir son nouveau premier ministre. « Non, non, non, je ne suis pas la DRH du président ! » a-t-elle dit avec un air outragé, tandis qu’elle faisait la tournée des cafés pour boire des coups avec les électeurs.

Mais qu’y a-t-il de surprenant vraiment ? Après tout, les politiciens sont des spécialistes de l’art de la réconciliation… avec leurs propres intérêts. Et qu’est-ce qui pourrait bien justifier l’étonnement face à cette alliance de circonstance, fruits d’un entretien téléphonique mystérieux et d’un soutien politique… intéressant ?

Mais quels sont donc les rumeurs qui ont poussé Marine Le Pen à sortir de son silence ? Apparemment, un article du JDD prétendait qu’elle avait eu une conversation téléphonique avec le président jeudi dernier pour s’assurer que le Rassemblement national ne rejetterait pas le nouveau premier ministre avant même qu’il n’ait eu le temps de prononcer son discours de politique générale. Marine Le Pen a démenti fermement cette affirmation, arguant que « nous avons seulement expliqué à Emmanuel Macron quels étaient nos critères pour ne pas censurer le premier ministre ». Ah, voilà, tout s’éclaire donc !

Selon un article du JDD, Macron a appelé une certaine Marine Le Pen pour vérifier que son nouveau Premier ministre, Michel Barnier, ne serait pas censuré par les élus d’extrême droite. Mais bien sûr, Marine Le Pen a immédiatement nié toute implication dans ces tractations, préférant marteler que l’extrême droite n’était pas la « DRH » du chef de l’État. Comme si cela avait une importance quelconque.

D’ailleurs, pour enfoncer le clou, Marine Le Pen a déclaré qu’elle ne censurerait pas le nouveau gouvernement « juste parce qu’il a fait une erreur ou deux ». Une attitude très raisonnable, qui risque de décevoir les électeurs du Rassemblement national qui espéraient voir leur députée déclencher une crise politique majeure. Mais Marine Le Pen sait ce qu’elle fait : elle nous a promis que le gouvernement serait « jugé sur les actes ».

Manuel Bompard a rapidement décodé le mystère : les électeurs d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen ont en réalité été tous les deux trompés. Les premiers s’étaient dit que le RN était à éviter à tout prix, et pourtant, voilà que l’extrême droite joue les faiseurs de roi. Et les seconds ? Ils allaient droit dans le mur en votant pour le RN, en espérant… une rupture avec le macronisme, eux qui se retrouvent finalement en qualité de béquille pour le président de la République.

Et que pense-t-elle de Michel Barnier, l’homme respectueux et expérimenté qui a été choisi pour diriger le gouvernement ? Eh bien, apparemment, Marine Le Pen le considère comme un représentant de « cette famille politique qui n’a fait que décevoir les Français pendant des décennies ». Mais attention, elle a aussi précisé qu’elle n’allait pas le censurer juste parce qu’il avait travaillé pour les socialistes pendant des années. C’est tout à l’honneur de la députée du Rassemblement national de montrer son indépendance et son impartialité à l’égard des représentants de la République.

Alors, Macron aurait bien trahi les Français, une fois de plus, en organisant cette alliance de circonstance avec l’extrême droite. Mais les spectateurs doivent bien se demander : qu’en attendra-t-on plus de la part de ceux que nous élisons pour nous gouverner ? La poursuite des intérêts personnels et politiques, la duplicité, l’hypocrisie… est-ce là la carte de la réussite politique du XXIe siècle ? Dans ce cas, on comprend mieux pourquoi les audiences des émissions de télé-réalité politiques ne font qu’augmenter…

En fin de compte, nous n’avons peut-être pas assisté à une révolution politique majeure, mais à un jeu de bons mots et de démentis. Mais qui sait, peut-être que Marine Le Pen nous réserve-elle d’autres surprises ? Nous en serions ravis, car l’actualité politique française a rarement été aussi excitante. »

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